ZEDEK Mouloud

ZEDEK Mouloud, chanteur kabyle enflamme Paris, puis Marseille

Les deux concerts donnés successivement par le chanteur kabyle ZEDEK Mouloud à Paris, Le 29 Octobre puis à Marseille le 05 Novembre, ont été pour le premier le baptême d’un grand retour sur la scène parisienne après une tournée d’une année dans les provinces françaises et pour le second une nouvelle conquête artistique pour un nouveau public : Marseillais . De toute façon tous le monde attendait cet événement avec impatience.
Les deux rendez-vous étaient une aubaine pour les kabyles de France afin de redécouvrir leur idole qui, à chaque sortie innove par un spectacle varié et très riche en divertissement. D’ailleurs cette fois ci le menu a été on ne peut plus commode et très coloré ; Comme le non du spectacle l’indique « ombre et lumière »Si on essaye de rentrer dans ce nouveau concept philosophiquement riche Aragon disait « Il n’y a pas de lumière sans ombre » Mais le contraire est-il juste ? Ya-t-il d’ombre sans lumière ? Bien évidemment, On ne peu pas disjoindre l’un à l’autre si on veut obtenir l’éclat et la clarté. Il est donc évident que les choses de l’ombre ne manquent pas de beauté, au contraire « les plus belles choses du monde ne sont que des ombres » disait Charle Dickens. Justement, et pour rejoindre Johann Wolfgang Von Goethe et sa théorie sur la clarté, c’est cette bonne répartition de l’ombre et de la lumière qu’a tenté, le chanteur Zedek Mouloud et toute son équipe artistique, de nous dévoiler dans le nouveau spectacle car pour réunir le puzzle artistique kabyle, il ne faut pas ignorer ceux qui travaillent dans l’ombre. D’ailleurs, l’équipe artistique de Zedek a bien voulu faire participer des artistes plus ou moins connus, afin de donner une chance aux uns et aux autres, mais aussi créer du tonus sur scène. Entre chanson, comédie et danse dans un décors simultanément en osmose, Zedek Mouloud et ses invités Sliha Bachiri(chorégraphe, danseuse ) , Moussa Lebkiri(comédien) , Lekhdar Sennane et Nacéra Mesbahi (chanteurs) ont magistralement représenté le thème de la soirée avec une homogénéité et une suite logique incroyablement exhibé épousant les thèmes traités dans les chansons de Zedek. Cette nouvelle expérience semble plaire au public qui, même un peu époustouflé, a vite épousé ce nouveau décor.
Dans son programme musical Zedek mouloud, dont la renommée commence à prendre de l’ampleur ici à paris et dans les autres régions, a choisi un menu très varié ou les déférents goûts du public sont satisfaits, entre chansons à texte comme nekk amkectch, innig netmara , inid temthedh, azemmour, ? et celles de danse comme afadhma, auzouragh, jsk tout le monde trouvait sa saveur. Les interventions de Saliha Bachiri en animatrice comique et en danseuse talentueuse et de Moussa Lebkiri grand artiste comédien, ne faisaient que rajouter un zeste d’ambiance et de beauté, joignant l’utile à l’agréable.
Zedek Mouloud comme à l’accoutumée, n’a pas omis de rendre des hommages virulents aux journalistes algériens assassinés dans une chanson émouvante qui a fait taire toute la salle « inid temted » . Un autre hommage est rendu à la voix du rossignol Zarouki Allaoua, dont ZEDEK a interprété quelques chansons ayaguellid, arrayiw? Le dernier hommage a été rendu au public présent et consiste à une elle surprise préparée spécialement ; Il s’agit d’une nouvelle chanson offerte en exclusivité et intitulée « Fkyi tsrih alghurva » .
Dans ces deux nouveaux spectacles qui n’ont pas manqué d’originalité mais aussi de belles surprises, beaucoup d’éléments du puzzle artistique Kabyle sont rassemblés, y compris ceux qui sont dans l’ombre. C’est ainsi que l’artiste donne une nouvelle image de notre culture avec cette nouvelle philosophie ô combien louable ça ne pourra être qu’une nouvelle chance pour la chanson kabyle d’advenir à une réconciliation entre tous ses sociétaires grands et petits connus ou méconnus, célèbres ou pas célèbres ?ombre ou lumière !
Ce décor, on ne peut plus généreux mais combien plein d’enseignement, nous donne sûrement une belle image de partage, une nouvelle manière de réapprendre à vivre ensemble, ça ne reflète qu’une preuve d’une vraie largesse, celle de ZEDEK Mouloud.
Par Djillali Djerdi

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