Abdelhafid Chenane, un poète de verve

Le jeune sage
 
Abdelhafid Chenane, auteur, poète et créateur de maximes kabyles. Il est assidu et aime tout ce qui touche à la poésie kabyle d’antan.
 
Abdelhafid Chenane, fait partie de cette nouvelle génération de créateurs kabyles. Il naquit le 26 février 1968 à bouyâala dans la commune d’ait khellili. A l’âge de six ans il rejoint l’école d’akerrou. Très jeune, il quitte les bancs de l’école pour rentrer en plein fouet dans la vie active afin de subvenir aux besoins quotidiens de sa famille et faire face à la dure réalité de la vie sans merci.

C’est alors qu’il exerce plusieurs métiers respectivement : serveur dans un café, ouvrier sur machine de tissage, cuisinier au niveau de l’école primaire d’ait khellili agent de sécurité dans une société de gardiennage. Toutes ces contraintes et aléas ne l’ont pas entravés de préparer une formation en mécanique générale et en informatique et cameraman labo photos. Abdelhafid Chenane ; en plus d’un don naturel tombé du ciel, conjugué à l’apprentissage de l’école de la vie (lakul n dunit) qu’il fut contraint d’affronter très jeune les affres de la vie.
Assidu et aime tout ce qui touche à la poésie berbère d’antan ; il grandit dans cet environnement et s’intéressant aux poèmes de Si Muh Umhand et Cheikh Muhend Ul Hocine et Youcef Oukaci et beaucoup d’autres ……………..etc.

C’est alors là où il eut l’idée de composer ses maximes, et d’écrire. Bien que son rêve était de pouvoir composer ses propres maximes. Il consacre donc son temps des heures durant de jours comme de nuit. Un rêve qui devient réalité grâce à son assiduité et sa volonté et surtout son inspiration.

Parmi les oeuvres qu’il a réalisées, l’on compte Innan Stqbaylit / Maximes en Kabyle sous le titre : Awal N Win Id – Ilehqen composé essentiellement de 300 maximes pure en kabyle, apparu en avril 2006, un autre ouvrage de 300 maximes ou Innan s’intitulant aussi Awal – Iw D Awal en 2009. Il y a lieu de souligner que ces livres sont utilisés comme des supports et manuels scolaires dans certains établissements scolaires.
De plus des sociologues au niveau d’Alger font des études sur ces livres, c’est déjà un acquis pour notre aède. Et il prépare d’autres ouvrages sur les maximes « achevés » et déclarés à l’ONDA (office national des droits d’auteurs et des droits voisins) qui sont seront incessamment sur le marché.

Abdelhafid vient également éditer un livre sur Matoub Lounès dont l’intitulé est « D-aguellid » (Roi) Sut-iw ad yebazaq qu’est un recueil de poèmes en hommage au rebelle qui apparaîtra cet été. Cet ouvrage est de 112 pages, contenant 78 poèmes qui retracent toute la vie et le parcours de Lounès. A travers ces poèmes, Abdelhafid s’inspire de l’âme de Matoub lounès et de certains membres de sa famille.
Un autre livre qui s’intitule « Sixième sens – un six bien fait » qu’il prépare actuellement, un autre ouvrage qui porte le titre « Inzan ghef Ighersiwen » qui est un recueil sortira aussi prochainement. Ce dernier contient 1078 proverbes kabyles anciens citant ainsi une centaine d’animaux. Ainsi, ces proverbes sont à 100 pour cent en Tamazight .il les a recueillis dans différentes wilayas du territoire nationale telles que : Tizi Ouzou, Béjaia, Bouira, Sétif, Boumerdès, bordj bouareridj………etc.
 
La commune d’ait khellili, et particulièrement le village de bouyâala, s’enorgueillissent de compter parmi leurs concitoyens un jeune pour qui l’expression n’et pas un vain mot. Et il n’oublie rien de ce qu’il voit et entend. Tout est sujet pour la création de maximes et son esprit imaginatif ne reste pas inactif.
Quand la tradition n’a pas laissé de proverbe, il se fait fort d’y suppléer ; avec force explication et référence. Cela se fait dans la différence et dans et dans un seul objectif : « créature, je suis, je reste, mais je ne veux pas passer inaperçu. Je tiens à ce que mon passage sur terre soit inscrit».
Ce « quelque part », pour Abdelhafid, n’a aucun repère géographique. C’est un endroit inaccessible qui se situe, en toute simplicité, dans la mémoire du peuple.

Ce natif d’ait khellili commence à se frayer un chemin dans le paysage de la culture kabyle. C’est ainsi que son nom a été cité dans les festivals de la poésie, plusieurs écrits et interviews lui ont été consacrés dans les colonnes de différents journaux entre autres : la Dépêche de Kabylie ; kabyle.com ; le Soir d’Algérie, le Courrier ; le Jour d’Algérie, la radio chaîne II , la Berbère Télévision…
Le chemin de gloire est encore long et plein d’embûches, mais la réussite chez ce jeune plein de talon est certaine.
 
Mohammed Amrous
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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