Yasmina Khadra primé
Georges Morin, président de l’association Coup de soleil et organisateur principal de cette manifestation a annoncé le choix de Yasmina Khadra pour son dernier romain intitulé ’’La part du mort’’, publié chez Julliard en 2004. Avec ce livre, Yasmina Khadra a renoué avec ses première amours puisqu’il a repris sa plume et reconvoquée personnage fétiche ’’Le commissaire LLOB’’, que ses lecteurs avaient déjà eu à découvrir dans sa trilogie inaugurée en 1995 avec ’’Murituri’’. Le nouveau livre volumineux (plus de 450 pages), l’auteur ’’a rédigé, non sans rage, car depuis qu’il a révélé sa vraie identité, il fait l’objet d’un ostracisme de la part des médias français.Yasmina Khadra à révélé son identité dans son roman autobiographique ’’L’écrivain’’ (édition Julliard). Après la publication de ce livre en France, le public et les lecteurs en particulier ont découvert que cet écrivain de talent est un ancien commandant de l’ANP qui a exercé dans l’armée algérienne dans les années de terrorisme. Le petit Mohamed a été enrôlé dans l’école des cadets contre son gré, par son père. Le futur écrivain qui était déjà épris des lettres ne pardonnera jamais à son père ce choix. Mais quand Mousselhoul se retrouvera dans l’armée, il travaillera avec fougue. Son expérience lui servira grandement dans la rédaction de son roman ’’A quoi rêvent les Coups’’, dans lequel il livre une description minutieuse de ce que fut la lutte anti-terroriste. En plus de son imagination débordante, Yasmina Khadra fait usage d’un style de narration qui rend la lecture attractive. Il utilise aussi une langue sensuelle. C’est ainsi que lorsqu’on se jette dans la lecture d’un de ses romans, il est souvent difficile de s’interrompre. En plus de cet aspect, cet auteur est prolifique. Depuis la parution de ’’A quoi rêvent les loups’’, Yasmina Khadra a édité coup sur coup ’’Les agneaux du seigneur’’, ’’l’imposture des mots’’, ’’L’écrivain’’, ’’Les hirondelles de Kaboul’’, ’’Cousine’’, et ’’La part du mort’’.Avant cela, Khadra avait édité une trilogie policière chez Gallimard mais avant d’entamer l’édition en France, il a édité nombre de romans et de recueils de nouvelles en Algérie, chez la défunte SNED. Ces livres avaient été édités sous son vrai patronyme Mohamed Mousselhoul. Ils n’avaient pas connu un succès retentissant pour de nombreuses raisons. D’abord parce que l’auteur procédait à la maturation de son style. Ensuite, la SNED, en publiant ses ouvrages, s’occupait peu de la production que nécessitait une telle entreprise. Deux des livres de Yasmina Khadra, publiés par l’ex-SNED, ont été réédités par les éditions Chihab (Alger). Ils sont disponibles dans les librairies à 320 dinars l’unité.En plus de ses qualités avérées d’écrivain, Yasmina Khadra est connu pour son humilité et ses positions intransigeantes. Il se confie avec aisance et franchise à la presse à chaque fois qu’il est sollicité. Dans ses sorties publiques, Yasmina Khadra ne se retient pas d’exprimer son dépit notamment concernant l’ingratitude humaine. Parce qu’il aime son épouse, parce qu’il lui est reconnaissant aussi, l’écrivain a choisi le nom de sa femme pour signer ses romans.Le prix Beur FM Méditerranée devait lui être remis dimanche à l’hôtel de ville de Paris.
Mohammed amrous.