Le Roi Pelé ou l’Hymne à l’émerveillement et à la joie.

Pelé, le roi du Football était profondément animé par l’Hymne à l’émerveillement et à la joie, une force passionnelle née d’une tragédie brésilienne en 1950, et voici comment.

Tout a commencé par LE DRAME de 1950, lors de cette finale de coupe du monde, où le Brésil était en quête de sa première coupe du monde. Hélas, alors que la compétition était organisée au Brésil, la ferveur de tout le peuple brésilien, telle une passion charnelle et dévorante, n’avait pas suffi à éviter la défaite de l’équipe brésilienne de Football face à l’équipe d’Uruguay, en finale de la coupe de 1950. Ce drame national brésilien fut surnommé le drame du « Maracanaço », car cette finale dramatique s’était déroulée dans le stade Maracana, au Brésil.

Ensuite, ayant vécu ce drame national avec son père, son père qui était lui-même un footballeur, ayant vu son père pleurer ce drame au plus profond de lui-même, son père déchiré et dévasté, tout comme tout le peuple brésilien, tel un traumatisme national, Edson Arantes do NASCIMENTO, dit Pelé, alors âgé seulement de 9 ans, avait tenté de réconforter son père, en lui faisant le serment qu’il allait contribuer à remporter la coupe du monde de Football pour le Brésil. Non seulement, Edson Arantes do NASCIMENTO remportera la coupe du monde, mais il en remportera 3, et, à ce jour du 29 décembre 2022, jour de sa mort, il demeure le seul homme à avoir remporté 3 coupes du monde de Football: En 1958 à 17 ans, en 1962, et en 1970. Comment cela a-t-il pu être possible?

Tout d’abord, étant lui-même un footballeur charnellement passionné, le père de Pelé avait transmis cette passion à son fils, en l’emmenant s’entrainer avec lui dans son club de Football. Du reste, le fils adorait jouer avec le gardien du club, un certain Bilé, et il prononçait Bilé par « Pilé ». Par la suite « Pilé » devient « Pelé » pour la renommée mondiale du fils. Au-delà de l’anecdote de l’avènement de son surnom légendaire « Pelé », il importe de noter que Pelé, bien qu’étant porté résolument vers l’attaque, avec une passion à marquer des buts, Pelé adorait jouer avec un gardien, non pas avec un attaquant, mais plutôt avec un gardien. Ainsi, il semble que, malgré son jeune âge, Pelé avait compris que pour être un extraordinaire attaquant, il fallait qu’il exerce son talent sur un gardien, et surtout un gardien expérimenté, pour affiner son art de marquer des buts, et il marquera plus de 1000 buts. Il y a donc en Pelé, la réunion du talent au service d’une intelligence remarquable pour tracer la voie vers les sommets du Football, dès le jeune âge.

Ensuite, la passion charnelle reçue de son père, fut décuplée, d’abord par tout un peuple, le peuple brésilien, et ensuite par le monde entier, en émerveillement face au génie de Pelé. Le serment de Pelé fait à son père, telle la passion charnelle de procurer de la joie à travers sa manière de jouer au Football, telle une danse charnelle, telle un hymne à l’émerveillement et à la joie, tel le refus de ne plus vivre un drame à travers le Football mais plutôt de vivre et partager la joie. C’est en toute conformité avec ce serment qui trouve ces racines profondes dans cette tragédie brésilienne de la finale de coupe du monde que le Brésil a perdu à domicile, dans le stade Maracana en 1950.

Enfin, au-delà de cette passion charnelle de vivre et de partager la joie à travers le Football, ce Football qu’il a rendu à l’état d’Art, tel un artiste de la Joie, Pelé a aussi contribué à ringardiser le regard raciste sur les sportifs noirs, dans la lignée de l’illustre Jessie OWENS face à Hitler, lors des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin en Allemagne. Pelé a porté cette noble cause, en même temps qu’un certain Mohamed ALI. Du reste, le 1er octobre 1977, Pelé fut adoubé par Mohamed ALI, venu reconnaître le roi du football comme l’un de ses semblables, comme l’un du cercle très restreint des légendes qui ont transcendé le sport pour embrasser le monde entier. Mohamed ALI dit à l’endroit de Pelé: « Désormais, nous sommes deux à être les plus grands ». Pelé ne pouvait pas recevoir un plus bel hommage que celui issu de Mohamed ALI, ce même Mohamed ALI qui se surnommait lui-même, et à juste titre: « le plus grand de tous les temps » ou « The Greatest of All Time ».