Puget-sur-Argens : Hichem Miraoui, mort parce qu’il était Arabe et Musulman
Le 31 mai dernier, dans un lotissement tranquille du Var, Hichem Miraoui a été abattu par plusieurs balles par son voisin. Un acte d’une violence brute, qui dépasse le cadre d’un simple conflit. Hichem est mort parce qu’il était Arabe, Musulman. C’est ce que confirment les premiers éléments de l’enquête, qui semblerait retenir l’idée d’un meurtre à caractère raciste.
Âgé de 46 ans, père de famille, Hichem était coiffeur, connu et apprécié dans sa commune. Originaire de Tunisie, il incarnait une vie construite avec dignité, travail et bienveillance. Derrière le quotidien, des tensions racistes existaient. Témoins, proches et voisins évoquent des remarques haineuses, des injures, un climat insidieux qui n’a jamais été pris au sérieux.
Le jour du drame, Hichem était en Visio avec des membres de sa famille. Une scène insoutenable qui révèle l’horreur d’un racisme armé, encore trop souvent ignoré.
Aujourd’hui, ce n’est pas simplement une famille qui est en deuil, c’est toute une société qui doit se regarder en face. Ce meurtre ne doit pas être un fait divers de plus. Il est un signal d’alarme.
Une marche blanche est organisée dimanche pour lui rendre hommage. Elle porte un message simple mais essentiel : plus jamais ça. Plus jamais un homme ne doit mourir pour ses origines. Plus jamais le racisme ne doit trouver d’écho dans l’indifférence.
Et maintenant comment agir pour éviter ces actes racistes, voici quelques réflexions à développer:
– Lutter contre le racisme anti-Arabe et anti-Musulman implique :
– Un renforcement des lois contre les discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux où la parole raciste se banalise.
– Une vigilance accrue dans les services publics (écoles, institutions, entreprises,…) pour détecter et combattre les discriminations systémiques.
– Un soutien aux associations de lutte contre le racisme, qui œuvrent sur le terrain, écoutent, accompagnent et éduquent.
– Une réforme de l’enseignement pour mieux intégrer l’histoire des immigrations, des discriminations et des luttes pour l’égalité.
– Un engagement politique clair, courageux de la part des institutions, des élus pour nommer le racisme, sans détour, et protéger toutes les composantes de la société française.
– Ce drame doit marquer un tournant. Refuser le racisme, ce n’est pas une opinion : c’est une exigence démocratique, une promesse de justice, une condition pour vivre ensemble en paix.
À Hichem, à sa mémoire, et à tous ceux qui subisse le racisme, la discrimination en tout genre.
