Slimane Azem : la légende de la chanson Kabyle
Slimane Azem est sans doute aux yeux de tout kabyle, une référence en matière de poésie, de musique et d’humanité. Voici le résumé de la vie d’un homme tourmenté par l’exil. Slimane Azem est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghran (Kabylie).
Dès son plus jeune âge, il prend ses affaires et part à la conquête de la capitale, Alger. Il y travaille chez le colon et apprends les durs conditions de travail de l’époque. A l’âge de 19 ans, Da Slimane arrive en France le cœur remplit de tristesse, un exil forcé et sans retour qui sera plus tard le moteur de sa carrière musicale.
Il travaille d’abord, comme tous les travailleurs français à cette époque, au service de la France en tant qu’électricien. A la fin de la guerre, Slimane Azem investi dans un bistro à Paris et s’y produit certains soirs. Ce sera sa première scène et le berceau de ses premiers fans. Son premier titre « A Muh à Muh » consacrée à l’immigration qui lance définitivement sa carrière. Durant la période pré 1962, Da Slimane chanteur contre l’occupation française en Algérie. Post 1962, il attaque le pouvoir algérien et sera interdit en radio, comme ce fût des années plus tard, le cas de Matoub Lounès. Les autorités algériennes finissent par interdire à Slimane Azem de rentrer en Algérie.
Il décède le 28 janvier 1983 à Moissac en France où il sera enterré. Aujourd’hui encore, les jeunes artistes kabyles puisent leur inspiration dans les œuvres de Slimane Azem, cette légende de la chanson kabyle, surnommé le Brassens kabyle.
M. Amrous