Souad Massi en concert le 23 Janvier 2009, à l’Audiarium de l’IMA, Paris, à 20h30.
A ne pas manquer!!!
Avec l’exil, au fil des années, la nostalgie creuse son chemin en profondeur. De petits accidents peuvent réactiver les souvenirs avec fulgurance. Comme ce jour où Souad, de passage en Tunisie pour donner un concert, retrouve les senteurs envoûtantes du chèvrefeuille qui la replonge dans l’Algérie de son enfance et donnera ainsi son nom à son nouvel album, Mesk Elil. On y reconnaît les teintes folk tendres et languissantes qui envoûtèrent le public dès ses premiers pas discographiques. Dans cette veine, Dar Djedi (la maison de mon grand-père) est un joyau qu’elle écrivit il y a des années lorsque sa famille quitta Alger pour s’installer en Kabylie.
C’est en France, où Souad réside depuis 1999, lors du fameux festival Femmes d’Algérie au Cabaret Sauvage à Paris qui la fit connaître, qu’elle a vraiment pris conscience de sa nature africaine.
Aujourd’hui, elle puise dans les musiques qui composent naturellement ses racines. Pour le titre Denya Wezmen (C’est la vie) , Souad fait appel à la musique arabo-andalouse. Un luth arabe et des cordes dignes d’une orchestration pour Oum Kalsoum dessinent de fines arabesques. Avec Khalouni (Laissez-moi pleurer sur mon sort), elle flirte avec le raï roots des origines, celui où s’illustra la grande Cheikha Rimitti. Pour Kilyoum (Bientôt) Souad croise le chaâbi algérois à la morna capverdienne, tandis que Ilham (Inspiration) nous emmène à la rencontre du « groove » touareg.
Mesk Elil est donc un disque aux nuances riches et variées, dans lequel rayonnent la sensibilité à fleur de peau et la sincérité de Souad Massi. En 2006, elle cumule les récompenses. Lauréate des British Awards, elle remporte également les Victoires de la musique dans la catégorie « Album Musique du monde ». Dans le prolongement de son Cd, disponible aussi en DVD, elle nous donnera à entendre le meilleur de ses chansons en acoustique.
Réservation: http//www.imarabe.org