Le Couscous : Un Héritage Culinaire Entré au Patrimoine de l’UNESCO
En décembre 2020, le couscous a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Ce plat emblématique des pays du Maghreb incarne à la fois un savoir-faire ancestral et un symbole d’identité partagée entre plusieurs cultures. Sa reconnaissance par l’UNESCO reflète son importance historique, sociale et culinaire.
Les Origines du Couscous : Une Histoire Millénaire
Les origines du couscous remontent à plusieurs siècles. Les premières traces de ce plat datent de l’ère berbère (entre le 3e et le 7e siècle après J.-C.). On retrouve des mentions du couscous dans des textes anciens et des descriptions dans des ouvrages culinaires arabes médiévaux.
Le mot « couscous » lui-même dérive du terme berbère « kseksu », qui fait référence à la préparation des grains. À l’époque, le couscous était fabriqué à base de semoule de blé dur roulée à la main, cuite à la vapeur et accompagnée de légumes, de viande ou de poisson. Il s’est progressivement imposé comme un plat incontournable des communautés rurales, en raison de sa simplicité, de son goût et de sa capacité à nourrir de grandes familles.
Un Symbole d’Unité Maghrébine
Bien que ses origines soient enracinées en Afrique du Nord, le couscous est devenu un plat emblématique des quatre pays du Maghreb : Algérie, Maroc, Tunisie et Mauritanie, qui ont porté ensemble le dossier de candidature à l’UNESCO.
Ce plat transcende les frontières et les générations, variant selon les régions, mais restant un point de ralliement lors des événements sociaux comme les mariages, les naissances, ou encore les fêtes religieuses (Ramadan, Aid, etc.).
En Algérie : Le couscous est souvent agrémenté de légumes, de viande d’agneau ou de poulet, parfois accompagné de pois chiches ou de raisins secs.
Au Maroc : Il est célèbre pour sa version sucrée-salée, notamment avec des oignons caramélisés et des fruits secs (couscous tfaya).
En Tunisie : Il se décline parfois avec du poisson, notamment dans les régions côtières.
Reconnaissance Mondiale et Modernité
L’inscription du couscous au patrimoine de l’UNESCO célèbre non seulement une richesse culinaire mais aussi un savoir-faire complexe qui inclut la préparation, la cuisson et le partage de ce mets. La reconnaissance est aussi un hommage aux artisans qui perpétuent la fabrication de la semoule et aux femmes, souvent gardiennes de cette tradition.
De plus, la mondialisation a permis au couscous de dépasser les frontières maghrébines pour devenir un plat prisé dans le monde entier. Il figure aujourd’hui parmi les mets les plus consommés en France et en Europe.
Le couscous est bien plus qu’un simple plat. C’est un patrimoine vivant qui raconte une histoire de transmission, d’innovation et de convivialité. Son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO souligne son rôle central dans la culture maghrébine et sa capacité à rassembler au-delà des frontières. Il reste, comme toujours, une invitation à la rencontre et au partage autour de la table.
By Meriem News