Tigzirt Même les plages ne sont pas épargnées
Partout des décharges sauvages !
Triste visage que celui qu’offre le littoral de la wilaya de Tizi-Ouzou dont la longueur avoisine les 85 kilomètres. Dans plusieurs endroits, entre les villes de Tigzirt et Azeffoun, l’insalubrité a atteint des proportions alarmantes. Le lieu qui illustre le mieux cette situation est le tronçon de la RN 24 qui relie Iflissen, via Tigzirt, à Dellys.
Des décharges sauvages prolifèrent en plusieurs endroits, dénaturant du coup les beaux paysages qu’offrait, jadis, cette région. A titre illustratif, le cap Tadlest, connu pour être un réservoir archéologique qui n’a pas encore livré tous ses secrets, est devenu un lieu infréquentable, alors qu’il y a quelques années seulement, il était une halte inévitable pour les visiteurs qui s’offraient une pause agrémentée d’une vue imprenable sur toute la baie de Tigzirt et son îlot. Des décharges, d’où se dégagent des odeurs nauséabondes, ont poussé en ce lieu à une vitesse vertigineuse. Le site est devenu le réceptacle de toutes sortes de déchets, qu’ils soient ménagers ou autres, déposés là par des personnes qui n’ont aucune notion de la préservation de l’environnement. Cette situation a été aggravée par l’inexistence d’une décharge communale dans toute cette région qui, en conséquence, a pris un sérieux coup en matière de salubrité publique. Pourtant, plusieurs correspondances ont été adressées aux responsables locaux, mais en vain. Pire encore, ils continuent de garder la sourde oreille, au grand dam des citoyens de toute la région et, surtout, d’ignorer les risques que pourraient engendrer ces décharges et ces ordures jetés ça et là, à l’encontre de l’image touristique de cette station balnéaire célèbre pour ses paysages pittoresques. À l’approche de la saison estivale, le constat est des plus alarmants. Même les plages qui longent cette côte ne sont pas épargnées par ce phénomène. Si ces dernières connaissent toutefois des opérations de nettoyage durant le mois de mai, ce n’est pas du tout le cas pour les autres lieux laissés à l’abandon. Le manque de civisme et l’insouciance, conjugués à la démission et à la défaillance totale des autorités locales, font plonger le littoral de la wilaya dans un état piteux. Ce qui frappe encore plus, c’est le nombre incalculable de bouteilles en verre et en plastique qui jonchent les deux côtés de la route. Elles sont jetées par des buveurs, de passage, qui ne prennent pas la peine de ramasser leurs emballages. Cette situation n’est pas propre à la région de Tigzirt, mais elle caractérise aussi toutes les localités proches. En passant par Ouaguenoun et Boudjima, ou encore Makouda, le constat est pratiquement le même. Les autorités concernés et les services de l’environnement sont appelés à se pencher sur cette situation des plus déplorable qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes et qui menace, ainsi, l’environnement et la santé des riverains, à l’exemple du village archéologique de Taksebt où se dresse le mausolée de Cap Tedlles, qui sont confrontés à un véritable phénomène d’insalubrité.
De : Mohammed Amrous