« Ne me libérez pas, je m’en charge », un spectacle musical sur le thème de la femme issue de l’immigration, son exil et son combat »
Avec la présence de Djura et Kamel Hamadi
Ce spectacle a été une réussite et a fait salle comble. On a pu s’apercevoir qu’il y avait un public très féminin et intergénérationnel, les hommes étaient aussi présents pour mieux comprendre l’histoire de ces femmes qui osent prendre la parole et raconter presque un siècle de leurs combats.
Ce spectacle met en avant ces femmes algériennes qui ont toujours lutter pour leur indépendance, leurs liberté et affirmer qu’elles sont les héroïnes de la liberté.
En effet, nous avons pu apercevoir ces femmes artistes, Tanina Cheriet, Nadia Ammour, Samia Diar qui ont su mettre en avant tout le répertoire de nos anciens Artistes, chanteurs Algériens pour transmettre l’histoire, la culture et le chant des libertés de l’Algérienne, de l’Algérien qui a toujours lutter pour gagner son indépendance chez lui et dans le monde entier.
Etrange ce jour au cabaret sauvage, il y avait comme une forme présentielle de rébellion féminine : « nous sommes là, écoutez- nous, parlons de nos souffrances, parlons de nos combats pour retrouver la voie de la paix. »
Il faut dire que nous sortons récemment du confinement, ces premiers spectacles s’annoncent comme une grande bouffée d’oxygène donnée à tout le public et à toutes ces femmes présentes pour s’exprimer plus librement. Il faut croire que cette crise sanitaire du Covid a libéré la parole, elles n’ont plus peurs et osent enfin tout dire.
Tanina Cheriet, Nadia Ammour, Samia Diar prennent d’assaut la parole, en chantant, racontant leurs histoires, tellement apaisant pour notre esprit. Elles nous font voyager avec leurs récits, chants, leurs voix agissent comme des berceuses, et nous sommes tous apaisés, unis, remplis d’une atmosphère de bienveillance et de respect agissant autour de nous dans un spectacle libéré sans tabou.
« Ne me libérez pas, je m’en charge », le titre du spectacle résonne comme un cri disant : « je prends la parole, je prends ma place, je m’impose où je veux, le monde m’appartient ! »
Oui Mesdames, le monde vous appartient, il n’y pas de limites et de frontières chez aucune femme aujourd’hui, car elle n’a jamais su mettre de frontières, ce ne sont pas des femmes immigrées mais juste des femmes nomades qui parcourent le monde pour nous raconter leurs exils, leurs échecs et leurs réussites.
Comment peut-on encore parler d’immigration aujourd’hui ? Et encore moins de ces femmes immigrées qui sont avant tout l’expression de l’évolution d’un nouveau monde, celui du nomadisme qui s’allie aujourd’hui avec le digital.
Ces Femmes d’origine Algériennes devenues avec grande fierté Françaises, Américaines, Suisses, Africaines, de toutes nationalités sont présentes dans tous les métiers, car justement elles ont su jouer la carte de la « GirlNomad« . Elles ont osé planter des graines sacrées, celles de la liberté, et savoir épouser plusieurs cultures, maîtriser plusieurs langues, multiplier leurs compétences, afin de se donner la chance de réussir partout dans le monde.
Laissez ces femmes planter ces graines et le pays sera triomphant de voir fleurir ces richesses économiques et culturelles.
Cependant un seul bémol dans la musique de ce spectacle, un service de table light qui n’a pas été à la mesure à l’égard notamment de notre grande artiste Djura. « Peut mieux faire pour recevoir une Diva de la chanson Kabyle » Soyez plus Gentleman à l’avenir.
Aujourd’hui les Femmes ont désormais aussi le pouvoir, le pouvoir de prendre la parole, le pouvoir d’écrire, le pouvoir de chanter et de clamer les actes de bienveillance et d’injustice, le pouvoir de s’exprimer dans les médias, le pouvoir de montrer du doigt aussi bien les gens iniques et sans scrupules que les personnes bienveillantes et dont les actions viennent du cœur.
Et n’oublions pas que le succès d’un événement n’est pas lié uniquement au nombre de spectateurs et à la recette qu’il génère, mais principalement au message qu’il véhicule. Si les femmes prennent la parole pour révéler les injustices dont elles ont été victimes et montrer qu’elles sont combatives pour réussir, elles ne sont pas pour autant sottes et dupes, et parfaitement conscientes qu’on peut aussi les utiliser à des fins mercantiles.
« Ne me libérez pas, je m’en charge », car les Femmes sont désormais « Libres » et se chargent de bien de veiller à leur liberté et à son respect dans tous les sens du terme.
Bravo encore aux artistes, chanteuses, musiciens, réalisateurs, metteurs en scène qui ont su mettre à l’honneur l’histoire de la Femme Algérienne et du combat des Femmes de toutes origines confondues.
Tous nos honneurs à notre très grande artiste Djura (Djouhra Abouda Lacroix), cette femme aux mille combats qui a pu clôturer ce spectacle en nous proposant un slam sous forme de poésie: « Je suis celle qui porte le nom de Femme » – On ne peut pas mieux dire… Sororité absolue à toutes les Femmes du Monde Entier.
Et on a pu remarquer évidemment la reconnaissance de tous les artistes présents et un public respectable envers l’artiste Djura qui est l’histoire du combat de la femme kabyle.
Pour conclure, ce spectacle est un voyage dans le temps jusqu’à aujourd’hui dédié à l’émancipation de la femme, son indépendance et sa liberté, alors on ne peut que vous le recommander
By Meriem B.