Salon d’Automne 2007

Salon d’Automne 2007 A la découverte des Artistes en Exil pour la partie du Moyen Orient
L’Exil au Salon d’Automne 2007 : du 9 au 18 novembre 2007, à l’Espace d’Auteuil + Vidéo Exclusive, un reportage avec certains des Artistes présents tels que Hani ZUROB, Jad SALMAN, et le Dr Gille KRAEMER, Directeur du CCF de Ramallah (2004-2007) nous témoingnent leurs sentiments lors de ce salon d’Automne 2007.

L’Exil au Salon d’Automne 2007 vu par Kamal Boullata

L’exil s’inscrit dans nos cultures sociales et politiques depuis le mythe du bannissement de nos ancêtres du paradis. Cependant, loin du mythe, alors que l’exil s’est historicisé, et à aucun moment de notre histoire il n’a pris une telle ampleur et l’on ne cesse de répéter que notre époque est par excellence celle des réfugiés et des émigrés. Ainsi, sur une planète perpétuellement ravagée par des guerres incessantes et une paupérisation croissante, sur une terre où les fosses communes remplaceront sous peu les champs et les forêts, l’exil atteint un nombre exponentiel de victimes. Il paraît être leur seule opportunité de survie même si elle n’est possible que dans un monde différent du leur, même si elle ne peut avoir lieu que dans l’arrachement.

En racontant le destin de l’exilé, Edward Saïd a écrit, «la plupart des individus ont la conscience aiguë d’une culture, d’un cadre, d’un chez-soi, les exilés sont conscients d’au moins deux mondes.» Il ajoute : «cette pluralité de vision donne naissance à l’appréhension de dimensions simultanées». Pour la designer, il emprunte au domaine musical l’expression de «contrapuntique.»

Qu’il soit imposé par les conditions extérieures ou choisit, l’exil constitue une expérience intérieure : celle de la prise de conscience d’un écart, de la découverte d’un espace entre le détachement vis à vis d’un monde étranger et le monde intime irrémédiablement perdu.

Ici, entre la mémoire de son lieu d’origine et l’imagination libérée sur le lieu de résidence, chaque artiste tente de tracer de façon contrapuntique de nouveaux territoires donnant corps à une vision personnelle.

Dans le travail d’un exilé, l’on peut repérer les dimensions simultanées à travers les discontinuités, les réfractions et les juxtapositions de deux mondes qui se rejoignent ou se séparent en une cohabitation hybride où la mutilation du corps humain devient un thème récurrent.

Regarder les ?uvres des artistes exilés, c’est voir le seul foyer dans lequel les deux mondes de l’artiste deviennent un.

www.annuaireoriental.com

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